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Bibliographie sur Mai 68

dimanche 4 mai 2008

C’est le quarantième anniversaire des évènements de Mai 68, évènements qui ont secoué nombre de capitales et grandes villes dans la
majeure partie des pays occidentaux. De nombreux sites web commémorent ces évènements. Le site
Mai-68 propose une liste commentée des oeuvres et brochures publiées dernièrement et consacrées à l’analyse multidimensionnelle de ces évènements.
Nous reproduisons ci-dessous cette bibliographie.

Pour voir une archive des photos de Mai 68 à Paris, cliquez ici
archives photos Mai-68-Paris


Ouvrages et brochures publiés en 2007 et 2008 à l’occasion du quarantième anniversaire des événements de mai 68

- BACQUE Marie-Hélène, Changer la vie ? Les classes moyennes et l’héritage de mai 68, Paris, Editions de l’Atelier, 2007.

A la dérive ou en déclin, repliées sur elles-mêmes ou sécessionnistes, baby-boomers contre " baby-loosers ", les couches moyennes n’en finissent pas d’inspirer médias, responsables politiques et sociologues, de façon parfois contradictoire, rarement positive. Ces images contrastent avec celles des années 1970. La " nouvelle classe moyenne ", ou " classe d’alternative ", émergeait alors. Porteuse de transformation sociale et d’innovation, elle faisait un pari audacieux : changer la vie pour changer la société. Que sont devenues ces nouvelles classes ? Que laissent-elles en héritage ? Ont-elles jamais vraiment existé ?
Telles sont les questions abordées par cet ouvrage, à travers le récit d’une opération d’habitat autogéré née au début des années 1980. Fruit d’entretiens et d’observations menés pendant deux ans auprès des initiateurs du projet et des habitants actuels de ces logements, cette enquête empirique retrace l’évolution d’un groupe porteur d’une utopie collective, confronté à l’individualisation des comportements et des valeurs. Cette véritable immersion dans l’histoire et le quotidien de locataires réunis par une volonté commune réinterroge ainsi le rôle social et politique des couches moyennes dans la société contemporaine. Leur capacité d’ouverture, la transformation des modes d’engagement sont ici analysés à rebours des images simplificatrices et convenues. Quarante ans après Mai 68, ce livre offre un point de vue original sur l’histoire d’un groupe emblématique qui voulait changer la vie.

- BESANCON Julien (Ed.), Les murs ont la parole. Journal mural. Mai 68, Sorbonne, Odéon, Nanterre, etc, Paris, Tchou, 2007. [réédition de l’ouvrage paru en 1968]

- BIET Christian & NEVEUX Olivier, Une histoire du spectacle militant : théâtre et cinéma militants (1966-1980) : une histoire critique du spectacle militant, Vic la Gardiole, L’Entretemps, 2007.

De 1966 à 1981, de nombreuses expériences théâtrales et cinématographiques, inscrites au cœur des mouvements sociaux et politiques, ont revendiqué un clair dessein militant.

Qu’elles soient l’œuvre d’artistes reconnus ou de collectifs, ces formes soumettant leur origine et leur finalité à une autre inspiration que celle de l’Esthétique ont souvent été contestées, caricaturées, rejetées en raison du simplisme et de l’amateurisme supposés de leur expression. Longtemps, cette caricature a masqué tout un pan de l’histoire théâtrale et cinématographique, et occulté la singulière expérience sensible, politique et artistique qu’induisent de telles manifestations. Cet ouvrage, publié à la suite du colloque Théâtre et cinéma militants (mai 2003), et coordonné par Christian Biet et Olivier Neveux, se propose de revenir sur cette histoire et ces esthétiques.
[Argumentaire]

- BOUCHARDEAU François (Ed.), Agenda Mai 68. Agenda littéraire 2008, Forcalquier, HB Editions, 2007.

- BOURG Julian, From Revolution to ethics. May 1968 and Contemporary French Thought, Montreal, McGill-Queen’s University Press, 2007.

- CARVALLO Michel, Panique à l’Impérial Palace. Chroniques de l’agitation culturelle, 1968-1975, Ferrières (Haute-Savoie), Asile Editions, 2007.

Marseillais d’origine, Michel Carvallo, de noble extraction, était promis à une carrière de rêve : visiteur médical.

Hélas ! La lecture subversive d’Alfred Jarry, Henry Miller et autres Alphonse Allais a détourné de sa voie royale cet espoir du patronat français, achevé par la survenue maléfique de Mai 68. Jetant son costard trois pièces aux orties, notre héros, basé à Annecy, est devenu la cheville ouvrière (sans se la fouler) d’un mouvement collectif au service d’une culture déjantée qui frappait tous azimuts les notables savoyards et essaimait partout : Annecy Jazz Action. Avec un leitmotiv : l’humour et la décontraction. Comme l’avait chanté Vian, phare de l’époque : « Ce qui m’intéresse, ce n’est pas le bonheur de tous, c’est le bonheur de chacun ! ».

Sept ans de faits et méfaits, détournements et gags, s’ensuivirent, autour d’une zizique afro-américaine : le jazz. Susciter des vocations de swingueurs chez les bergers, faire venir Sun Ra & son intergalactic Arkestra ou Soft Machine au pays de la raclette n’est pas à la merci du premier bas-blêt venu !

Cette dérive quasi-situationniste, de 68 à 75, Michel nous la raconte avec un souci du détail confondant et une mémoire d’éléphant africain, oeuf corse ! Cette chronique réjouissante de l’agitation culturelle dont il fut l’un des précurseurs en France, prouve que tous les soixante-huitards ne sont pas devenus bobos ou directeurs de journaux, mais que la plupart, anonymes, ont réellement essayé de « changer la vie » en changeant d’abord la leur. « Amusons-nous, faisons les fous », chantait-on en 68, « la vie passera comme un rêve »....

Ce qu’elle a fait.

Arthur
[Quatrième de couverture]

- CHOLLET Laurent, Mai 68 : la révolte en images, Paris, Hors-Collection, 2007.

D’une décennie à l’autre, les événements de Mai 68 continuent d’occuper une place à part dans la mémoire collective, nourrissant autant de polémiques que de nostalgies. La confusion s’instaura d’ailleurs rapidement entre la révolte du printemps 1968 et ses effets apparus au cours des années suivantes. Confondre une mosaïque de courants, d’idées et d’actions des années soixante-dix avec leur " étincelle " entretenait - comme aujourd’hui - d’innombrables méprises.

Qui se souvient de la France d’avant 68 ? Celle de Gabin et de Funès, de Bellus et d’Astérix, celle aussi de la censure et des atteintes aux bonnes mœurs... la France du Général et de tante Yvonne !

« La France s’ennuie », affirma l’éditorialiste du Monde, Pierre Viansson-Ponté, le 15 mars 1968. Depuis quelques années déjà, une poignée de minorités agissantes tentaient de « transformer le monde ». En ce printemps, près de dix millions de Français prirent leurs désirs pour des réalités... Cet album richement illustré de documents rares ou inédits balaie les idées reçues afin de restituer la plus grande grève de l’histoire de France dans son époque.
[Quatrième de couverture]

- DALANçON Alain, Histoire du SNES. Tome 2 : Les années tournant (1967-1973), Paris, IRHSES, 2007.

- DOSSE François, Gilles Deleuze et Félix Guattari. Biographie croisée, Paris, Fayard, 2007.

L’un était philosophe, l’autre psychanalyste.

Figures majeures de la vie intellectuelle française de la seconde moitié du XXe, leurs vies et leur œuvre commune sont emblématiques de cette période de bouillonnement politique et intellectuel que constituèrent l’avant et l’après-mai 1968. Gilles Deleuze (1925-1995) a enseigné la philosophie à l’université expérimentale de Vincennes. A partir d’une réflexion magistrale sur l’histoire de la philosophie, il s’engage dans un combat de création conceptuelle unique en son genre.

Félix Guattari (1930-1992) était psychanalyste de formation et ancien disciple de Lacan. Militant de gauche aux multiples engagements, praticien à la clinique de La Borde, il a créé un collectif de recherches autogéré en 1966 : le centre d’études, de recherches et de formation institutionnelles. Les deux hommes se rencontrent en 1969. Ce sera le début d’une grande complicité amicale, d’une aventure intellectuelle sans guère de précédents.

De l’anti-Œdipe à Qu’est-ce que la philosophie ? en passant par Mille plateaux, ils produiront une œuvre à quatre mains exceptionnelle, par son style vif et emporté, par son inventivité conceptuelle et la diversité de ses références, le tout au service de leur combat commun contre la psychanalyse et le capitalisme. Dans cette biographie croisée, François Dosse, à partir d’archives inédites et d’une longue enquête auprès de nombreux témoins, met en évidence la logique d’un travail alliant théorie et expérimentation, création de concepts, pensée critique et pratique sociale.

Il explore les mystères d’une collaboration unique, qui constitue une page toujours actuelle de notre histoire intellectuelle.
[Quatrième de couverture]

- DUBAILLY Franck, Putain ! 40 ans déjà !... 1968-2008, Le Kremin-Bicêtre, Les Points sur les i Editions, 2007.

L’année 1968 est marquée par une série de révoltes un peu partout dans le monde. En France, comme dans la plupart des pays, c’est au mois de mai que le mouvement fut le plus important. Il aboutira à une grève générale de plusieurs semaines qui paralysera le pays (des camions militaires devront assurer des transports de fortune) et dépassera largement le mouvement étudiant démarré à l’université de Nanterre le 22 mars 1968. L’université de Nanterre se fait remarquer comme le théâtre du développement des groupes d’extrême gauche constitués de militants maoïstes, trotskystes et anarchistes. Elle sera le creuset d’une explosion qui au-delà de ses 11 000 étudiants percutera le monde universitaire et le monde du travail...

Durant ce mois de mai, la France est en grève, non pas pour ne plus travailler mais pour travailler autrement. Les français remettent en cause un système bloqué, rigide, sourd et veulent vivre dignement. C’est ainsi que tous les secteurs sont touchés.

A cette époque, la jeunesse prône une liberté individuelle absolue en matière politique et sociale et rejette toute forme d’autorité.
C’était il y a 40 ans...
[Quatrième de couverture]

- FILOCHE Gérard, Mai 68, histoire sans fin. Tome 1 : liquider mai 68 ? Même pas en rêve !, Paris, JC Gawsewitch éditeur, 2007.

Nicolas Sarkozy accuse mai 68 d’avoir « imposé le relativisme intellectuel et moral », « liquidé l’école de Jules Ferry », « introduit le cynisme dans la société et dans la politique » et « abaissé le niveau moral de la politique ». Il aime à dire que « les héritiers de ceux qui, en mai 68, criaient "CRS = SS" prennent systématiquement le parti des voyous, des casseurs et des fraudeurs contre la police », avant d’ajouter : « Je veux tourner la page de mai 68 une bonne fois pour toutes ». Selon lui, « Il faut liquider mai 68 ! ».

Que de haine contre le plus grand mouvement de grève de l’histoire de France !

Il y eut deux mai 68. L’un : superficiel, mondain, marginal ; l’autre : social, révolutionnaire, solidaire… Sarkozy a fait « l’ouverture » avec le mai 68 mondain (Kouchner) dans son gouvernement de contre-révolution conservatrice. Son but ? Battre les héritiers du vrai mai 68, celui des employés et ouvriers qui continuent à lutter pour une autre répartition des richesses, pour le droit du travail, les salaires et les retraites.

Un combat séculaire.

De la Commune de Paris à juin 36, la Libération, novembre-décembre 95, aux grands mouvements pour les retraites en 2003, ou encore contre le CPE en 2006, c’est toute l’histoire des grands mouvements sociaux qui est en jeu.

Qui va gagner ?

L’histoire sans fin des grandes aspirations humaines : la liberté, l’égalité, la fraternité, ou bien la fin de l’histoire avec la toute puissance de la finance, de l’élitisme, des corporatismes ?
C’est le récit engagé des quarante dernières années de luttes sociales que nous livre un acteur de mai 68, inlassablement ancré au cœur de la gauche.

[Argumentaire]

- FLAMANT Françoise, A tire d’elles. Itinéraires de féministes radicales des années 1970, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007.

À tire d’elles raconte la vie de onze femmes qui furent interpellées, bouleversées, changées, par l’irruption du nouveau féminisme des années 1970-1980 et qui s’y investirent.

Une véritable révolution des mœurs et des cultures, portée par une intense circulation des idées et des personnes, était à l’œuvre. Elles choisirent leur vie avec jubilation et lucidité, animées par un fort sentiment de sororité, au-delà des divergences et des conflits. Le monde s’ouvrait et tout devenait possible : parcourir des territoires inconnus, vivre sa sexualité, expérimenter des métiers dits d’hommes, franchir des frontières.

Ce livre parle de ce temps-là et présente une polyphonie de voix, des variations multiples sur le thème de l’accomplissement personnel et du bonheur d’être libre.
[Quatrième de couverture]

- FOREST Thierry, La gendarmerie mobile à l’épreuve de mai 1968, Paris, Service historique de la Défense, 2007.

Les événements de mai 1968 nous sont généralement connus au travers des travaux des historiens ou des sociologues, voire des seuls contestataires d’alors. Pourtant, à l’exception d’un commissaire et du préfet de police de l’époque, les membres des forces de l’ordre – acteurs tout aussi incontournables que les manifestants qui occupèrent le devant de la scène parisienne pendant deux mois – ne se sont jamais exprimés.
Ce récit a donc pour objectif de donner la parole aux gendarmes mobiles engagés dans les opérations de maintien de l’ordre. La gendarmerie mobile qui, déjà en Algérie, avait mérité d’être qualifiée de « dernier rempart de la République », ne faillit pas malgré un grand nombre de blessés dans ses rangs, un rythme d’emploi qui laissait peu de place au repos et des conditions de vie dans des cantonnements plus que rustiques.

Au-delà des événements eux-mêmes, mai 1968 apparut comme une véritable révolution dans la tactique été les moyens employés. Une véritable école française du maintien de l’ordre naquit des cendres des barricades, qui allait progressivement asseoir sa réputation tant en France qu’à l’étranger : création d’un centre d’entraînement dédié à la gendarmerie mobile, emploi de véhicules blindés adaptés aux affrontements de rues, adoption d’une tenue spécialement créée pour le maintien de l’ordre…

Qui sait ce qui serait arrivé si, durant ce printemps où s’installait le chaos dans les rues et dans les entreprises, gendarmes et policiers avaient tiré dans la foule ou s’étaient, comme tant d’autres, effondrés ?
[Quatrième de couverture]

- GASQUET Vasco, 500 affiches de mai 68, Bruxelles, Editions Aden, 2007. [réédition d’un ouvrage paru en 1978 chez Balland]

‘‘Il ne s’est rien passé en 68 !’’ Slogan maintes fois répété ! Et pourtant Mai 68 a été le plus grand mouvement de masse de l’histoire de France la grève la plus importante de l’histoire du mouvement ouvrier français.
En France. trois fois plus de travailleurs se sont mis en grève que pendant le Front populaire en 1936. On comprend pourquoi un certain président rêve de ‘‘liquider l’héritage de 68’’. En restituant l’explosion graphique des affiches de Mai, Vasco Gasquet, acteur et collaborateur du fameux atelier des Beaux-Arts, nous fait à nouveau sentir l’odeur de poudre qui s’en dégage : anti-impérialisme, aspiration à l’égalité, solidarité avec les ouvriers, critique radicale de l’autorité, du pouvoir, rêve d’une autre société basée sur un autre possible que le diktat du capital ! La beauté convulsive de ces affiches nous semble si loin et pourtant elles sont d’une terrible actualité.
[Quatrième de couverture]

- GRIMAUD Maurice, Je ne suis pas né en mai 1968. Souvenirs et carnets (1934-1992), Paris, Tallandier, 2007.

Le nom de Maurice Grimaud est attaché aux journées de Mai 1968. De fait, le préfet de police fut alors l’une des pierres angulaires de la république qui vacillait. L’agenda quasi quotidien qu’il a tenu cette année-là et qu’il livre ici intégralement donne la mesure d’une lucidité et d’un sang-froid développés au long d’une existence originale et d’une carrière exceptionnelle, qui l’ont conduit de la khâgne du lycée Henri-IV et de la fréquentation des écrivains jusqu’à la direction du cabinet de Gaston Defferre, ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation dans les années décisives de 1981-1983.

Quel que soit le poste qu’il a occupé, Maurice Grimaud s’est toujours signalé par une certaine idée de la personne humaine et par un goût affirmé de la chose écrite. Et comme il a connu beaucoup de ce qui a compté, de la fin de la IIIe République jusqu’aujourd’hui, son récit, nourri de portraits, d’anecdotes et de réflexions, constitue, comme l’écrit Michel Winock, « une source précieuse de notre histoire contemporaine », tout comme un grand morceau de littérature.
[Quatrième de couverture]

- HORN Gerd-Rainer Horn, The Spirit of ’68. Rebellion in Western Europe and North America, 1956-1976, Oxford, Oxford University Press, 2007.

- ICO (Informations Correspondance Ouvrières), La grève généralisée en France : mai juin 68, Paris, Spartacus, 2007. [réédition d’une brochure de 1968. Avec une préface inédite d’Henri Simon]

- INSTITUT CGT D’HISTOIRE SOCIALE du RHONE, Chronologie des événements de mai 68. pour ne pas oublier, Lyon : IHS CGT, septembre 2007.

- KOPP Magdalena, Die Terrrorjahre. Mein Leben an der Seite von Carlos, Munich, DVA Verlag, 2007.

- LAMBERT Benjamin, Petit livre noir (et rouge) de mai 1968 : essai rétrospectif avant l’effacement des mémoires, Saint-Mandé, Editions librecrit, 2007.

Le mai des étudiants, le mai des ouvriers, des syndicalistes et des politiciens, puis l’après-mai 1968. ‘‘Je n’aurais pas aimé la guerre, je ne me vois pas jouer à l’ancien combattant’’, rappelle l’auteur en guise d’introduction à cet essai suivi d’une petite chronique anecdotique de mai 68.

- LOMBARDO Roger, 68 mon amour, Le-Revest-les-eaux, Les Cahiers de l’égaré, 2007.

Tu sais… Lorsque j’entends toutes les sottises qu’on raconte à propos de 68, j’ai envie de pleurer… Moi… Mon existence s’est éclairée à compter de cette année-là. Avant, s’il n’y avait eu l’amour de ma mère, elle aurait été entièrement grise. Comme les visages des adultes. Plombés par la résignation. Je n’arrivais pas çà croire qu’ils étaient sortis de la guerre. Aucune joie ne les habitait. On eût dit qu’ils n’avaient fait que passer d’un cauchemar à un autre…
[Quatrième de couverture]

- Mai 68. le pavé, Paris, Fetjaine, 2007.

Si vous aviez 20 ans en Mai 68... Vous en avez aujourd’hui 60. Comme le temps passe !

En guise d’hommage à une génération pour laquelle il était "interdit d’interdire", ce livre en forme de pavé rassemble les photos les plus fortes des journées de mai, les affiches-choc créées par les étudiants et leurs slogans les plus imaginatifs, drôles ou poétiques. Citons par exemple : « Les gens qui travaillent s’ennuient quand ils ne travaillent pas. Les gens qui ne travaillent pas ne s’ennuient jamais. », « Ne vous emmerdez pas. Merdifiez. » ou les célèbres « Nous sommes tous des juifs allemands », « Je suis marxiste tendance Groucho" » et « Soyez réaliste, demandez l’impossible ».
[Argumentaire]

- MARZORATI Jean-Louis [avec une longue introduction de Serge July], La France en 1968, Paris, Hoebeke, 2007.

Au premier jour de 1968, la France est à l’apogée des "Trente Glorieuses ". Sa croissance spectaculaire et continue depuis 1959 la place parmi les grands pays industrialisés du monde. Pourtant, la société étouffe, la révolte gronde. 1968 est une année charnière : les femmes veulent être émancipées et se revendiquent du féminisme, les jeunes aspirent à des choix de vie différents de ceux de leurs aînés. De nombreux artistes et intellectuels s’arrêtent de produire, s’engageant dans la vie politique et l’acte militant.

Les événements des mois de mai et juin résultent d’un mouvement international parti des États-Unis et de Grande-Bretagne, amplifié par la guerre du Vietnam. La France a alors vécu une vague de contestation comme nulle autre : 9 millions de personnes, tous âges, milieux sociaux et professions confondus, se sont mises en grève. Pourtant, aux élections législatives de juin 1968, le gaullisme enregistre ses meilleurs résultats...
140 photos provenant de l’Agence France-Presse nous font revivre cette aventure exceptionnelle.
[Quatrième de couverture]

- MICOULAD-SICAULT Marie-Claire, Mémoires d’un prof en résistance : l’après-soixante-huit, Paris, L’Harmattan, 2007.

Professeur de lettres, l’auteur a vécu mai 68, les nominations aberrantes, les multiples réformes qui conduisaient inévitablement au délabrement de l’institution.

Elle dépeint les désordres les plus incroyables, qu’elle a essayé de contourner de toutes les manières.
Préserver l’idée qu’elle se faisait de la culture classique, transmettre au mieux cette culture à ses jeunes élèves, c’est ce qu’elle a essayé de faire. Mais la machinerie idéologique, en refusant les bienfaits de l’humanisme poour tous, a inexorablement creusé un fossé entre les enfants d’origines diverses.

Les hauts et les bas de ce métier qui devrait être un sacerdoce, n’ont pas entamé son espoir que soit transmis aux enfants de France cet héritage culturel qui en fait des hommes.
[Quatrième de couverture]

- MOUVEMENT COMMUNISTE, Mai juin 1968 : une occasion manquée par l’autonomie ouvrière, Bruxelles, Mouvement Communiste, Décembre 2006.

A chaque célébration de Mai 68, les mythes ont la vie dure. Un événement reste, semble-t-il, au-delà de ces mythes : la grève générale et ses dix millions de grévistes. Mais cela aussi est un mythe qu’il faut démonter : s’il y a eu entre le 20 mai et le 4 juin entre neuf et dix millions de salariés qui n’ont pas travaillé, cela n’en fait pas pour autant neuf à dix millions de grévistes actifs.

Le mouvement de grève qui débute le 14 mai chez Claas et chez Sud-Aviation et se propage ensuite à Renault Cléon, puis fait tache d’huile reste minoritaire quantitativement (200 000 grévistes le 17 mai) mais aussi qualitativement : la grève n’est pas majoritaire dans les entreprises où elle éclate, surtout en termes de participation des grévistes.

Même si dans de nombreux cas (comme l’exemple phare de Cléon), ce sont des jeunes ouvriers décidés qui lancent l’action, ils sont souvent rejoints par des ouvriers plus anciens, souvent militants de la CGT.
Pour résumer, une grève minoritaire mais qui bénéficie de la passivité bienveillante des autres ouvriers des entreprises concernées.
Mais même minoritaires, ces grèves peuvent représenter un danger pour le PC et la CGT. Ceux-ci, après la première semaine de grève, décident de noyer le mouvement naissant dans le flot d’une grève déclenchée et contrôlée en ouvrant les vannes des entreprises qu’ils contrôlent EDF, SNCF, etc. C’est ce qui va se passer : à quelques exceptions près les grévistes vont consommer leur grève en restant chez eux et en laissant l’appareil syndical et ses soutiens occuper les usines et organiser la « grève ». Malgré le « couac » de Grenelle et quelques reprises houleuses (RATP par exemple), la manœuvre réussit et tout rentre dans l’ordre.
A l’aide de deux témoignages, l’un d’un animateur du CA de Montreuil, l’autre d’un ouvrier ayant lancé la grève contre les staliniens à l’Alsthom Saint-Ouen, cette analyse est développée dans cette brochure.
[Note des auteurs]

- NEVEUX Olivier, Théâtres en lutte. Le théâtre militant en France des années 1960 à aujourd’hui, Paris, La Découverte, 2007.

Depuis les années 1960, de nombreuses expériences théâtrales ont revendiqué en France un clair dessein politique.
Inscrit au cœur des luttes (anti-impérialistes, ouvrières, féministes, immigrées, homosexuelles, altermondialistes, etc.), ce théâtre militant s’est donné pour but de contribuer, à sa manière, aux combats d’émancipation de son temps. Injustement déprécié ou ignoré, il constitue pourtant tout un pan de l’histoire théâtrale. Et c’est cette histoire inédite et passionnante que l’on découvrira dans cet ouvrage extrêmement documenté.

Comment représenter la colère, l’injustice et l’espérance ? Quelles formes pour dire la lutte ou expliquer les mécanismes du capitalisme ? Et à qui de telles représentations doivent-elles être destinées ? Contrairement aux idées reçues, le théâtre militant n’a jamais cessé d’inventer des solutions dramaturgiques et scéniques pour mettre en scène le présent : un présent à transformer. Héritier d’Erwin Piscator, de Bertolt Brecht et des troupes d’agit-prop soviétiques, ce théâtre n’est pas homogène : il est traversé d’options politiques et esthétiques diverses, voire contradictoires, d’Armand Gatti à Augusto Boal, en passant par Alain Badiou, André Benedetto et de nombreux collectifs (la Troupe Z, Al Assifa, le Levant, le Groupov...).

Revenir sur ces propositions, sur leurs richesses et leurs impasses, c’est tout autant s’opposer à l’oubli que tenter d’ouvrir des pistes pour le théâtre militant d’aujourd’hui.
[Quatrième de couverture]

- Noires de mai, préface de Daniel Cohn-Bendit, Paris, Ateliers in 8, 2007.

D’un mai à l’autre, de la commune de Paris à la guerre de Bosnie, huit nouvelles à cheval sur deux siècles.
Il y a quarante ans, un mois de mai s’embrasait et enflammait les esprits. Feu de paille ou tison brûlant sous les braises ? Ce n’était pas le premier, qui peut dire s’il s’agit du dernier ?... Deuxième volet d’une collection où les Noires de Pau souhaitent utiliser la fiction pour déshabiller l’Histoire et ses périodes si noires que le noir s’impose ! Parce que le noir n’est pas seulement une tache d’encre.
[Quatrième de couverture]

- PERRON Tangui, Histoire d’un film, mémoire d’une lutte [ouvrage accompagné du DVD du film Le dos au mur, de Jean-Pierre Thorn] , Paris, SCOPE Editions, 2007.

(...) L’ouvrage retrace le parcours de Jean-Pierre Thorn au regard du contexte industriel, sociologique et politique de l’époque. il réunit de nombreuses photographies, en particulier de Chris Marker, et plusieurs contributions de cinéastes et d’historiens.
[Extrait de la quatrième de couverture]

- SAMSON Florence, 1968-2008 : l’héritage amer d’une génération, Paris, L’Harmattan, 2007.

Cet ouvrage revient sur les mouvements de l’année 1968, non seulement en France mais aussi à travers le monde, des pays occidentaux au Japon.
Il dresse un bilan des soixante-huitards sur le développement du monde et les conséquences de ce mouvement sur les nouvelles générations et à venir. L’auteur constate un retour des idées de 1968, en qualifiant de néo soixante-huitards les altermondialistes qui militent pour un monde plus juste, égalitaire. Elle tente aussi d’alerter le lecteur sur les changements géostratégiques qui s’opèrent et qui influeront inextricablement les prochaines décennies.

Enfin, elle met en garde ceux de sa génération sur son propre héritage
[Quatrième de couverture]

- SCHERER René & LAGASNERIE Geoffroy de, Après tout. Entretiens sur une vie intellectuelle, Paris, Editions Cartouche, 2007.

Le philosophe René Schérer, nous conte au cœur d’un entretien avec Geoffroy de Lagasnerie, une époque presque mythique, caractérisée par la révolte et l’utopie, celle de Mai 68 et de la célèbre université de Vincennes.

De ses premiers pas à l’Ecole Normale, René Schérer nous retrace son parcours et ses amitiés, de Michel Foucault à Gilles Deleuze, de Guy Hocquenghem à François Chatelet. Il dialogue ici avec un jeune intellectuel, curieux d’un temps qu’il n’a pas connu mais dont notre époque garde plus que le souvenir.
[Quatrième de couverture]

- SHAFTO Sally, Zanzibar, Les films Zanzibar et les dandys de mai 68, Paris, Paris Expérimental, 2007.

Réalisés autour de Mai 1968 par une douzaine d’enragés dont le chef de file incontesté est Philippe Garrel, les films Zanzibar relèvent d’une ‘‘innocence sauvage’’ qui frappe par sa violence comme par sa lucidité. L’auteure lève le voile sur l’une des expériences les plus surprenantes de l’histoire du cinéma français.

« Les films Zanzibar ont été pour moi l’une des plus grandes découvertes du cinéma français. Aucun cinéphile ne peut les manquer. Ils sont un lien passionnant entre la Nouvelle Vague et l’avant-garde, entre le film poème et le film narratif. Ces films n’ont rien perdu avec le temps, bien au contraire. Ils ont gagné en intensité dans leur vision personnelle, poétique et cinématographique. » Jonas Mekas (2000)

- SIEMENS Anne, Für die RAF war er das System, für mich der Vater. Die andere Geschichte des deutschen Terrorismus, Munich, Piper Verlag, 2007.

- VIGNA Xavier, L’insubordination ouvrière dans les années 68. Essai d’histoire politique des usines, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2007.

La mémoire de 68 a largement valorisé le mouvement étudiant.
Pourtant, 68 constitue également le plus puissant mouvement de grèves ouvrières que la France a connu, et qui ouvre ensuite une phase décennale de contestation dans les usines. C’est cette séquence d’insubordination ouvrière que Xavier Vigna retrace dans une étude historique pionnière qui s’appuie sur des archives inédites. En croisant tracts, rapports de police et films militants, ce livre analyse d’abord l’événement que constituent les grèves de mai-juin 1968, bien au-delà de la seule scène parisienne souvent réduite à la « forteresse de Billancourt », et en montre le caractère inaugural.

Dès lors, l’insubordination perdure et se traduit par de multiples illégalités. La parole ouvrière qui la nourrit conteste l’ensemble de l’organisation du travail. Relayée selon des modalités complexes par les organisations syndicales et les groupes d’extrême-gauche, cette insubordination échoue pourtant face à la crise économique. Ainsi, ces années 68 constituent également une séquence ouvrière, dont cet essai d’histoire politique des usines entend restituer l’ampleur.
Livre d’histoire par conséquent à rebours des discours convenus sur « Mai 68 », et d’une histoire ouvrière qui se confronte à la sociologie du travail d’alors, il renouvelle largement notre connaissance d’une période ardente et cruciale, celle des années 68.
[Quatrième de couverture]

- Winkler Willi, Die Geschichte der RAF, Berlin, Rowohlt, 2007.
2008

- 1968, Magnum dans le monde. Textes d’Eric HOBSBAWM et Marc WEITZMANN, Paris, Hazan, 2008. [nouvelle édition]

- ARTIERES Philippe, 68, années politiques, Paris, Thierry Magnier, 2008.

Une décennie durant, entre 1966 et 1976, la société française est secouée par un mouvement inédit.
Des milliers d’hommes et de femmes contestent l’ordre établi. La société en modifiant durablement son imaginaire, le politique devient l’affaire de tous... Et l’histoire de 68 court toujours...
[Quatrième de couverture]

- ARTIERES Philippe et ZANCARINI-FOURNEL Michelle (dir.), 68, une histoire collective (1962-1981), Paris, La Découverte, 2008.

Mai 68 demeure l’un des moments de l’histoire contemporaine de la France qui suscitent les plus vifs débats : magnifiées par certains, accusées par d’autres des pires maux d’aujourd’hui, les « années 68 » dérangent autant qu’elles fascinent. Elles restent pourtant largement méconnues – et d’autant plus qu’on ne retient de 68 que son fameux mois de mai, les barricades du quartier Latin et l’occupation de la Sorbonne. Or ces scènes participent d’un paysage beaucoup plus vaste, à Paris, en province, en Europe et dans le monde. Surtout, on ne peut comprendre ce « moment 68 » sans examiner la longue séquence historique dans laquelle il s’inscrit, de la fin de la guerre d’Algérie en 1962 à l’élection de François Mitterrand en 1981, de la révolution cubaine à la révolution iranienne.

Cet ouvrage collectif invite pour la première fois à parcourir l’histoire de ces vingt années qui ont transformé la société française. Il rend accessible les travaux de recherches historiques les plus novateurs ainsi que l’exploitation de nombreuses sources inédites (archives des organisations politiques et syndicales, de la police, fonds privés, etc.). Ce grand récit fait apparaître un autre visage de 68 : le lecteur découvrira ainsi que la question sociale – les grèves ouvrières, mais aussi les luttes des femmes et des immigrés – occupe une place aussi centrale que la mobilisation des étudiants, et que le monde rural et les villes de province participent autant, voire plus, que Paris à l’effervescence qui gagne alors le pays. Acteurs anonymes et célèbres, lieux connus et inconnus, objets de la culture matérielle et artistique s’animent et se côtoient pour nourrir cette histoire polyphonique qui touche aussi bien l’urbanisme que le corps, la vie intellectuelle que la condition ouvrière, le cinéma que l’économie. Ce paysage recomposé donne à voir l’intensité des débats politiques, ainsi que l’incroyable diversité des luttes et des aspirations dont ces années furent le théâtre. AVEC 92 PHOTOS INEDITES.
[Quatrième de couverture]

- ARTOUS Antoine, EPSZTAJN Didier et SILBERSTEIN Patrick (Coord.), La France des années 1968, Paris, Syllepse, 2008. [à paraître en mars]

En finira-t-on jamais avec Mai 68 ? La droite, toujours prompte à rappeler son souvenir, s’acharne contre ce passé toujours présent. Quarante ans après, elle en dénonce les traces dans la société française. L’aveu est de taille et, paradoxalement, indique bien l’ampleur et l’intensité de l’événement qui ne peut se circonscrire au seul mois de Mai 1968, ni à la France du général de Gaulle. Cet ouvrage en témoigne : la déferlante fut plus large, touchant plusieurs continents, et plus longue, se prolongeant jusque dans les années 1970.

Avec plus de 80 contributions, des introductions et une chronologie, La France des années 1968 raconte cette fracassante époque. Sans nostalgie, les auteurs de ce voyage racontent et analysent ce soulèvement planétaire.

Multiples entrées et sujets sont proposés pour mieux comprendre : Algérie, Allemagne, anarchismes, autogestion, avortement, Che, Chili, cinéma, classe ouvrière et salariat, comité d’action, comités de soldats, commune étudiante, Corse, disciplines, école, écologie, enseignants, Espagne, États-Unis, extrême gauche avant 68, fascistes, féminisme, free jazz, Grande-Bretagne, Grèce, grève, immigrés, Irlande, Italie, jeunesse scolarisée, justice, libération, Lip, luttes ouvrières après 68, maoïsmes, revues, Maspero, nationalités et régionalismes, ordre moral, organisations de jeunesse confessionnelles, Palestine, paysans, Pologne, Portugal, prostituées, provos, PSU, psychanalyse, psychiatrie, radios pirates, Renault-Cléon, révolution culturelle, rock & roll, surréalisme, théâtres et arts de rue, trotskismes, Vietnam, violence révolutionnaire, et bien d’autres.
[Argumentaire]

- AUDIER Serge, La pensée anti-68. Enquête sur les origines d’une restauration intellectuelle, Paris, La Découverte, 2008.

La haine de Mai 68 est devenue un thème à la mode.
Le slogan de Nicolas Sarkozy, lors de la campagne présidentielle de 2007, sur l’indispensable liquidation du legs de 68 ne doit donc pas être réduit à un propos de campagne. Il s’appuie en réalité sur un travail idéologique qui a commencé dès les lendemains des événements et qui s’est poursuivi de commémoration en commémoration, jusqu’à devenir une vulgate à la fin des années 1990. Faut-il voir, dans cette fièvre anti-68, une simple "rhétorique réactionnaire" ? Quelles en sont les origines ? Quarante après, Mai 68 mérite-t-il de tels réquisitoires ? Pour répondre à ces questions, ce livre reconstitue la généalogie intellectuelle de ce discours.

L’auteur montre ainsi comment Mai 68 n’a cessé d’être attaqué depuis des bords politiques opposés, de la droite extrême à la gauche communiste. Il souligne aussi que ce long procès s’est accompagné de profondes mutations dans le monde intellectuel, marqué par une contre-offensive libérale et conservatrice, une réaffirmation de l’"humanisme" et un retour au mythe républicain. Il montre enfin que cette entreprise de liquidation, justifiant un retour à des positions conservatrices, s’est accomplie à partir d’interprétations erronées de Mai 68. La Pensée anti-68 offre ainsi, pour la première fois, une discussion d’ensemble de tout un pan de la pensée française qui a voulu tourner la page des "maîtres à penser" des années 1960.
[Note de l’éditeur]

- BARBEY Bruno, Mai 68, Paris, Créaphis, 2008. [à paraître en juin]

- BAWIN-LEGROS Bernadette, Enfants de soixante-huitards : une génération désenchantée, Paris, Payot, 2008. [à paraître en mai]

- BALUC-RITTENER Patrice, 30 jours en mai [roman], Paris, L’Harmattan, 2008.

La France de mai 1968 se voit secouée par un grand souffle révolutionnaire. Frédéric a 17 ans lorsqu’il regarde les premières manifs en noir et blanc sur la télé de ses voisins. Il décide alors de ne pas passer à côté de l’Histoire et débarque dans la capitale. Il découvre le Quartier latin, les barricades, les discussions à la Sorbonne et à l’Odéon, l’amour et l’amitié.

Trente jours qu’il n’oubliera jamais.
[Quatrième de couverture]

- BENSADOUN Roger et JUMEL Philippe, Le compromis historique, ou la génération de 1968 au service de la mondialisation, Paris, Des Idées et des Hommes, 2008.

L’Europe et plus encore la France présentent un paradoxe au moins apparent : les classes dirigeantes intellectuelles, médiatiques et politiques se sont formées dans une lutte anti-impérialiste pour la victoire mondiale du socialisme. Ce fut très vrai pour le soutien du combat mené par le Vietnam contre l’impérialisme américain, au cours duquel s’est forgée ce que Tony Blair appelle « la génération morale du Vietnam » et, en France, pour la « révolution de 1968 » conduite par les élites de la jeunesse française, devenues les futurs cadres dirigeants de notre pays. Or, la victoire de ces élites venues à l’âge du pouvoir, et là vient l’apparence du paradoxe, coïncide avec le renouveau triomphal d’un libéralisme économique devenu mondialiste.

Cette génération « révolutionnaire » du Vietnam et de mai 68 a cessé de combattre pour la destruction du capitalisme. Au contraire, l’Europe de l’avenir est ou sera l’Europe des entreprises, est ou sera l’Europe du droit de la concurrence, fondée sur le principe de la non discrimination entre les opérateurs économiques à l’intérieur du Grand Marché Libéral européen. Les institutions de l’Europe, et plus particulièrement la Commission de l’Union européenne, ne préfigurent pas une Europe fédéraliste. (...)

Les jeunes élites donnaient à leur combat un sens libérateur contre les oppressions de l’Etat et de la société. De fait, cette lutte a donné naissance aujourd’hui à une nouvelle « troisième génération des droits de l’Homme », qui consacre les garanties acquises, tout en s’attachant à la protection morale de ces nouveaux droits et à la protection pénale contre les appels à la haine et les insultes.

Devenus de grands notables libéraux, les « enragés » de mai 68 se voulaient être la génération de la liberté qui brise les interdits. A présent, ils imposent une morale de la culpabilité. (...)
[Extraits de la Note de l’éditeur]

- BOSMAHER Jean-Paul, J’avais 20 ans en 68, Paris, Gérard Louis, 2008.

40 ans après le fameux mois de mai, Jean-Paul Bosmaher n’a rien oublié des années qui ont amené les étudiants et les ouvriers dans la rue. La société des adultes forte des 30 glorieuses était devenue un carcan pour une jeunesse qui refusait en vrac la politique, la religion, l’éducation... Les souvenirs de l’auteur abordent tous les sujets sans tabou et sans concession à une époque où, semble-t-il, les censeurs auraient tendance à revenir.

« 1968 n’a pas commencé en 1968 mais quelques années auparavant ». Ainsi débute ce ‘‘pavé’’ sur la ‘‘Révolution’’ de mai 68. Enfants du baby-boom élevés dans une société qui courait vers les délices de la consommation et du matérialisme, la jeunesse des années 60, en France et partout dans le monde, allait surprendre et déborder un monde d’adultes gonflé de conformisme et de règlements. Il fallait, pour comprendre cette époque, un récit brutal mais sincère, émouvant mais réaliste, et ne tombant pas dans une nostalgie de mauvais aloi. L’auteur, fils d’ouvrier, tendance anar-séducteur a vécu ces années d’étudiant à l’école normale avec une soif de connaissance et de liberté exacerbée. De sa première révolte pour défendre la longueur de ses cheveux à sa tentative de convertir des ouvriers meuniers au marxisme, il garde le souvenir d’une jeunesse pas si dorée que cela. La génération ‘‘montante’’, après l’illusion libertaire, allait vite comprendre que, pour changer la société, la rue n’y suffirait pas...

Philosophie, politique, musique, rapports humains, sexualité, avortement, éducation, famille... ce livre sans être une étude sociologique est un témoignage unique sur le vécu d’une jeunesse qui croyait pouvoir changer le monde.

[Note de l’éditeur]

Blog du livre : http://20ansen68.hautetfort.com/

- BOURSEILLER Christophe, Les maoïstes, la folle histoire des gardes rouges français, Paris, Seuil (Points), 2008. [réédition en poche d’un ouvrage initialement paru chez Plon en 1996]

Le maoïsme français est l´un des courants politiques et culturels le plus étonnant de l´après- guerre. Il a séduit des personnalités comme Jean-Paul Sartre, Jean-Luc Godard ou encore Philippe Sollers, a encouragé les événements de mai 68 et a impulsé le mouvement des femmes et celui des homosexuels en France. Que reste-t-il du maoïsme ? Une montagne de tracts, un organe de presse (Libération) et la nostalgie d´une épopée où tout paraissait possible ?
[Note de l’éditeur]

- BUCCHIARELLI Manon & SARDE Axel, Cahier de rattrapage à l’usage de ceux qui ont raté Mai 68, Paris, City, 2008. [à paraître en mars]

- CABU, SINE & WOLINSKI, Mai 68, Paris, Michel Lafon, 2008. [à paraître en mars]

Observateurs sans complaisance de leur temps et acteurs incontournables de Mai 68, dont les dessins sont devenus les symboles d’une période emblématique. Quarante ans après, les voici exceptionnellement réunis pour nous faire revivre, sous leurs coups de crayon intransigeants et délirants, les événements de l’époque.
Plus de 500 dessins parus dans la presse, accompagnés de textes inédits écrits par les dessinateurs trublions eux-mêmes, mais aussi par Daniel Cohn Bendit, le Professeur Choron ou Cavanna, qui racontent chacun leur Mai 68. Sans oublier quelques dessins rares et exclusifs de Reiser…

Plus qu’un simple « collector », où le rire grinçant l’emporte souvent sur la gravité des faits, cet album est un document retraçant une des pages les plus importantes de notre société.
[Note de l’éditeur]

- CAPDEVIELLE Jacques et REY Henri (Dir.), Dictionnaire de mai 68, Paris, Larousse, 2008. [à paraître en avril]

- CASAVECCHIE Janine, Lu, vu et entendu en Mai 68, Paris, Chêne, 2008.

- CASAVECCHIE Janine, Mai 68. Collection Roger-Viollet, Paris, Chêne, 2008.

- CERTANO Michel, Mai 1968, Renault Billancourt, Le Kremlin Bicêtre, Les points sur les i, 2008.

Voilà 40 ans que cette grève, la plus importante de toute l’histoire du mouvement ouvrier français (9 millions de salariés en grève) est délibérément déformée, caricaturée, minimisée pour en cacher son caractère de classe.

Véritable document historique, ce livre témoignage, réalisé par les acteurs de Mai, ne se limite pas au récit chronologique de la grève de 1968. Etayé par des documents référencés irréfutables, il retrace le bouillonnement revendicatif de cette période qui n’a rien à voir avec une soi-disant spontanéité.

L’entrée dans la grève le 16 Mai des Renault est un évènement considérable.

Ce livre décrit au quotidien la conduite démocratique et autogestionnaire de ces cinq semaines de grève, il démontre la clairvoyance des « Renault » sachant déjouer avec l’ensemble de la classe ouvrière tous les pièges et manœuvres politiques de type 3ème voie.
A partir de l’expérience du vécu des luttes antérieures, le moindre faux pas aurait coûté très cher à la classe ouvrière et la lutte n’aurait pas été victorieuse.

Plus qu’une fresque historique, Michel Certano dans ce livre, révèle aux jeunes générations la réalité de Mai et fait le bilan des acquis arrachés pendant 15 ans au patronat et au gouvernement. La liste est impressionnante.

Il s’agit là d’expliquer le silence ou la désinformation des conquêtes considérables que ce mouvement a apporté au monde du travail.
Cet ouvrage est réalisé en collaboration avec Aimé Halbeher, jeune Secrétaire Général de la CGT Renault et son adjoint Roger Silvain. Ces dirigeants sont, tout comme Michel Certano, embauchés à l’école d’apprentissage Renault, ils se sont succédés comme premiers dirigeants syndicaux chez Renault et principaux animateurs des luttes sociales dans l’entreprise.

C’est donc comme acteurs de Mai 68 qu’ils témoignent.
[Quatrième de couverture]

- CESPEDES Vincent, Mai 68, la philosophie dans la rue, Paris, Larousse, 2008. [à paraître en mars]

Mai 68 ne saurait être réduit au statut d’événement historique : il s’agit d’un concept. Les graffitis, les mots d’ordre, les tracts…, tout ce que Mai charrie en contestations et en idées neuves forme un véritable système philosophique.

Mai 68 représente un tournant philosophique qui n’a pas été compris, ce qui explique bien des crises actuelles (école, banlieues, famille, démocratie).
[Note de l’éditeur]

- Les chansons radicales de mai 68. CD Album. Digipack format DVD. EPM Musique, 2008.

Nouvelle édition du recueil de chansons révolutionnaires et de détournements de chansons à la mode initialement paru sous forme de disque vinyle en 1974 [L’bon dieu dans la merde : la java des bons enfants / La Makhnovtchina / Les journées de mai : la vie s’écoule, la vie s’enfuit / Il est cinq heures / Chanson du CMDO / La mitraillette / Les bureaucrates se ramassent à la pelle], accompagnée d’affiches du CMDO (Conseil pour le maintien des occupations) reproduites en fac-similé.

- CHEMIN Michel, Street Fighting Man (1968, sous les pavés, le rock), Paris, Le Castor Astral, 2008. [à paraître en mars]

- CHEVANDIER Christian, Les tourments d’une génération. Georges Valero, 1938-1990. Tome 1 : Engagements, la marque de Mai 68, Paris, Aux lieux d’être, 2008. [à paraître en mai]

Street Fighting Man (1968, sous les pavés, le rock), Paris, Le Castor Astral, 2008. [à paraître en mars]

- CHOLLET Laurent & LEROY Armelle, Génération 68. Le livre anniversaire de vos quarante ans, Paris, Presses de la Cité, 2008.

Le cadeau idéal pour l’anniversaire de vos 40 ans.
Né(e) en 1968, vous avez 40 ans cette année. Ce livre rassemble tout le décor de vos jeunes années : mode, culture, design, sport, société...
[Note de l’éditeur]

- Cinéma 68, Paris, Editions des Cahiers du cinéma, 2008. [à paraître en avril]

- COHN-BENDIT Daniel, Forget 68, La Tour-d’Aigues, Editions de l’Aube & France-Inter, 2008.

« 1968 a été une révolte planétaire. Nous vivions au rythme de Berkeley, de Berlin, de Paris, de Rome, de Budapest, puis de Prague. C’était un monde de révoltes, différentes mais connectées. (…)
J’ai voulu appeler ce livre Forget 68 : Oublier 68. 68, c’est fini ! Cela ne veut pas dire que ce passé est mort, mais qu’il est enfoui sous quarante tonnes de pavés qui, depuis, ont labouré et changé le monde. Le monde d’aujourd’hui n’est plus du tout celui de 68. Cela veut dire que 68 et les années qui ont suivi sont passées par là. » Daniel Cohn-Bendit
Daniel Cohn-Bendit, député européen, s’entretient ici avec Stéphane Paoli, journaliste, et Jean Viard, sociologue.
[Note de l’éditeur]

- COHN-BENDIT Daniel, 1968-2008 : faut-il liquider l’esprit de mai ? La Tour-d’Aigues, Editions de l’Aube / France Inter, 2008

- COHN-BENDIT Daniel, Mai 68. Ah ! les beaux jours, [Textes lus. Livre CD], Paris, Radio-France, 2008. [à paraître en avril]

- COSTA-PRADES Bernadette [illustrations de Florence Cestac], Tu te souviens de 68. Une histoire intime et affectueuse , Paris, Albin Michel, 2008. [à paraître en avril]

- CUSSET François, Contre-discours de Mai, Paris-Arles, Actes Sud, 2008. [à paraître en mai]

- DAENINCKX Didier, Camarades de classe. Roman, Paris, Gallimard, 2008.

La narratrice, Dominique, travaille avec succès dans une agence de publicité.

Son mari, François, approche comme elle de la soixantaine. Cadre dans un groupe pharmaceutique en cours de restructuration, il est miné par la perspective d’un possible licenciement à quelques années de la retraite. Un message arrive un jour sur la boîte électronique de François, provenant d’un ancien ami de lycée qui tente de renouer le contact grâce au site internet " camarades-de-classe.com ". Dominique répond à l’insu de son mari et sollicite les confidences...

Dans la correspondance électronique qui naît s’affrontent des visions contradictoires d’un même passé. Ces anciens gosses d’Aubervilliers, qui fréquentaient la même classe en 1964, ont connu des trajectoires diverses, marquées par Mai 68 et par la culture communiste. L’un est devenu chanteur de charme, l’autre est demeuré stalinien, un autre a tourné escroc au grand cœur, d’autres sont chimiste, universitaire exilé, détective privé, SDF, ou bien mort.

Mais la photo de classe autour de laquelle s’organisent ces retrouvailles virtuelles recèle une énigme d’un autre ordre... En revisitant la banlieue rouge dans la période encore triomphante du parti communiste, Didier Daeninckx nous raconte, avec précision et humanité, l’histoire d’une génération marquée par les bouleversements des années soixante et soixante-dix.
[Quatrième de couverture]

- DAMAMME Dominique, GOBILLE Boris, MATONTI Frédérique et PUDAL Bernard (Dir.), Mai 68 en France, Paris, Editions de l’Atelier, 2008.

Connaissez-vous vraiment Mai 68 ? En pleine polémique sur l’héritage de Mai 68, le livre-référence qui mesure l’ampleur d’un des évènements majeurs du XXe siècle.

Enjeu des polémiques, Mai 68 est mal connu. À quelques exceptions près, et encore toutes récentes, l’événement est bien plus objet de fantasmes qu’objet de connaissance. Quatre décennies après l’événement, on ne comptabilise que quelques recherches scientifiques notables. Ce déficit scientifique et la récurrence de ce « passé qui ne passe pas » dans la vie politique imposent aujourd’hui de rouvrir à nouveaux frais le dossier. Peu d’événements historiques pacifiques ont été l’enjeu d’une querelle des héritages comme Mai 68. Paradoxe pour un événement qui n’a entraîné qu’un très faible nombre de victimes, Mai 68 jouerait, depuis plus de trente-cinq ans, le rôle dévolu pendant deux siècles à la Révolution Française (Feher) : moment célébré ou honni, la crise de Mai aurait tout d’une histoire inachevée, comme telle sujette à controverses incessantes, par rapport à laquelle chacun est sommé de se situer. Couronnement d’un procès en récusation, l’élection présidentielle de 2007 a vu s’imposer un discours sécuritaire qui ne craignait pas d’imputer à Mai 68 une responsabilité singulière, celle d’avoir miné tous les ressorts de l’Autorité : du laxisme des enseignants hérité de Mai 68 à l’affaissement de l’autorité de l’Etat, des zones de non-droit à la démission des parents, etc. On assiste aujourd’hui à un véritable tir de barrage médiatique et essayiste contre Mai 68. La presse magazine s’interroge sur le fait de savoir s’il faut « liquider Mai 68 pour penser l’école aujourd’hui » (Télérama) — au demeurant pour conclure plutôt par la négative —, un philosophe en place publie un ouvrage sur « la fin de l’autorité » (Alain Renaut), on republie un ouvrage de dénonciation des contestataires de Mai (L’univers contestationnaire) — les indices abondent, dont ces exemples ne sont qu’un échantillon. La critique de Mai 68 n’est plus l’apanage de la droite. Le présent ouvrage porte un nouveau regard sur Mai 68 en s’appuyant sur les travaux sérieux existants, en portant à la connaissance d’un large public les fruits de nouvelles recherches et de nouvelles synthèses. Au lieu de plaquer sur l’évènement une grille d’analyse préétablie, ce livre examine l’évènement 68 dans sa profondeur et l’ébranlement qu’il a généré, en fournissant une nouvelle problématique qui parlera autant au spécialiste des sciences sociales qu’au lecteur non spécialiste.
[Quatrième de couverture]

- DARWIN Philippe, Le petit livre rouge de Mai 68, Paris, City, 2008. [à paraître en mars]

- DAUM Nicolas, Mai 68 raconté par les anonymes qui l’ont fait, Paris, Editions Amsterdam, 2008.

Mai 68 et ses stars ont quelque peu éclipsé ceux qui, sur leur lieu de travail ou dans leur quartier, ont voulu vivre la révolution au quotidien.
En prenant délibérément le contre-pied de la personnalisation, Nicolas Daum est parti à la recherche de ses anciens compagnons du comité d’action du Ille arrondissement de Paris. Témoin et acteur anonyme, il revendique, avec eux et pour eux, la part de ceux qui ont forgé et véhiculé les valeurs du mouvement. Témoins privilégiés de l’histoire, 19 personnes racontent leur action et leur engagement, leurs motivations profondes, qu’elles soient politiques ou personnelles, ou même le hasard qui les a conduit à se retrouver.

Analyse détachée et critique pour certains, encore passionnelle pour d’autres, ces témoignages lucides, émouvants et parfois pleins d’humour apportent un éclairage nouveau sur quelques années intenses, qui, d’une manière ou d’une autre, ont laissé des traces.
[Quatrième de couverture]

- DEBRAY Régis, Mai 68, une contre-révolution réussie, Paris, Mille et une nuits, 2008. [à paraître en avril]

- DEFENDI David, L’arme à gauche. Récit, Paris, Flammarion, 2008.

Secrets d’Etat. Comment les services secrets français ont infiltré la Gauche prolétarienne des Benny Lévy et Jean-Paul Sartre, Olivier Rolin, Serge July et André Glucksmann après les événements de Mai 68. Un document inédit sur la vie de deux agents de la DST pris dans les soubresauts de la révolte. Meurtre de CRS, faux attentats avant les élections, manipulation de l’extrême gauche, renaissance de l’antisémitisme, les coulisses sombres de la Ve République.
[Quatrième de couverture]

- DEPARDON Raymond, 1968, une année autour du monde, Paris, Seuil (Points), 2008. [à paraître le 18 février]

Films documentaires, reportages photos aux quatre coins du monde, Raymond Depardon est la figure emblématique du reporter. Pour Points, il a accepté de livrer un recueil inédit comportant toutes ses photos de l´année 1968. Plus de 130 photos noir et blanc racontent cette année mythique : de Bardot aux émeutes de Chicago, des grèves françaises aux JO de Mexico, en passant par les Yéyés, Nixon et le golfe Persique. L´homme de l´image commente ces événements comme autant de légendes.
[Note de l’éditeur]

- DREYFUS-ARMAND Geneviève, FRANK Robert, LEVY Marie-Françoise et ZANCARINI Michelle (Dir.), Les années 68 : le temps de la contestation, Bruxelles, Complexe, 2008. [à paraître en mars] [nouvelle édition d’un ouvrage initialement paru chez le même éditeur en 2000]

- DUCLERT Vincent, Actualités de Mai 68. La gauche, la politique et l’histoire. Texte (81 pages) disponible gratuitement sur le site mediapart.fr
[http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/200308/pour-comprendre-mai-68-deux-documents-a-telecharger]

- DUTEUIL Jean-Pierre, Mai 68, un mouvement politique, La Bussière, Acratie, 2008 [à paraître en avril]

Réduit à une pure dimension culturelle (elle-même vidée de son contenu subversif) par ceux qui veulent éradiquer toute idée de révolution et de critique du capitalisme, Mai 68 ne fut pas un accident de l’histoire sans suites. Pour de nombreux ouvriers, mai 68 commence dès 1966 avec les révoltes de Caen, en Lorraine, à Fougères, à Redon ou à Saint-Nazaire ; avec un mouvement paysan en pleine mutation qui redécouvre l’affrontement avec la police ; avec un mouvement lycéen qui émerge plus d’un an avant les fameux événements. Sans en prévoir ni les formes ni le déroulement, il fallait être aveugle pour ne pas voir que de grandes choses se préparaient. La France ne s’ennuyait pas, la lutte des classes n’était pas rangée au rayon des antiquités, la classe ouvrière n’avait pas fait ses adieux.

Mai 68, ce furent aussi de nouvelles formes d’organisation que l’on retrouvera tout au long des quarante années qui suivront :les Comités d’action, avec la volonté d’autonomie et de défiance vis-à-vis des structures syndicales et politiques. Autant dire qu’après les luttes et les expériences de l’hiver 2007, cela est toujours d’actualité !
Mai 68 ouvre une période de ‘‘divorce entre la classe politique, les médias, les intellectuels d’un côté, et la société civile de l’autre’’, comme ils disent. Eh bien tant mieux !
[Note de l’éditeur]

- DUWA Jérôme, 1968, année surréaliste. Cuba, Prague, Paris, Paris, IMEC, 2008. [à paraître en mars]

- Ecrire Mai 68, Paris, Argol, 2008.

- ELFO, La faute à 68 [Bande dessinée), Paris, Les Enfants rouges, 2008. [à paraître en mai]

- FAURÉ Christine, Mai 68 jours et nuits, Paris, Gallimard (Découvertes), 2008. [à paraître en mars] [nouvelle édition d’un ouvrage initialement paru en 1998]

- FAURÉ Christine, Mai 68 en France, ou la révolte du citoyen disparu, Paris, Les Empêcheurs de penser en rond, 2008.

On ne peut pas liquider par décret l’héritage de Mai 68 parce que toute l’histoire nationale des protestations s’y retrouve.
Le grand oublié était le citoyen inactif entre deux élections et réduit à un être social dévalué. Malgré l’instauration de l’élection présidentielle au suffrage universel direct, la crise de légitimité que traverse le gouvernement réactive des pans d’histoire avec l’efficacité que l’on sait : c’est la première grève générale en France qui actualise un mot d’ordre conçu à la fin du siècle précédent en réunissant tous les secteurs de la vie économique, publics et privés.

Les barricades, pièces maîtresses des insurrections du siècle, dépourvues d’objectifs militaires, restent un signe de résistance et de révolte. Caractéristique de la période, l’art du graffiti rappelle l’écriture exposée des antiques et des classiques et projette sur le pays un souffle de liberté.
[Quatrième de couverture]

- FERRY Luc & RENAUT Alain, La pensée 68. Essai sur l’anti-humanisme contemporain, Paris, Gallimard (Folio), 2008. [réédition en poche, avec une préface inédite, de l’ouvrage initialement paru en 1985]

Ce livre, qui fut au cœur d’une large polémique, témoigne d’un changement de génération intellectuelle.

Comme le mouvement de Mai, les principaux courants de la philosophie française contemporaine s’enracinaient dans le traumatisme de l’après-guerre : puisque les valeurs occidentales n’avaient empêché ni le colonialisme ni le totalitarisme nazi, il fallait inventer un avenir tout autre que celui des sociétés libérales. Mettant en question l’humanisme et la culture démocratique, les pensées issues de Nietzsche, de Heidegger, de Marx et de Freud, dont cet essai démêle et identifie les apports chez Foucault, Derrida, Bourdieu et Lacan, occupèrent le devant de la scène.
Beaucoup mesurent aujourd’hui, y compris parmi les acteurs de Mai qui s’interrogent à nouveau sur les chances de la démocratie, que la philosophie des structures et de la " mort de l’homme " est désuète. L’" affaire Heidegger " a manifesté les difficultés auxquelles se trouve confrontée la tradition antihumaniste : raison supplémentaire, et impérieuse, d’en comprendre la genèse et d’en repérer les impasses.
[Quatrième de couverture]

- FILIU Jean-Pierre, Mai 68 à l’ORTF, Paris, Nouveau Monde Editions, 2008. [à paraître en avril]

- FILOCHE Gérard, Mai 68, histoire sans fin. Tome 2. Mai 68, 40 ans après, les obsède encore, Paris, JC Gawsewitch éditeur, 2008

- FRANC Alexandre & BUREAU Arnaud, Mai 68, histoire d’un printemps [Bande dessinée] [préface de Daniel Cohn-Bendit], Paris, Berg International, 2008. [à paraître en mars]

Quarante ans après, que reste-t-il de Mai 68 ?
Quelques slogans, des images fortes, le souvenir d’une révolte de la jeunesse marquée par l’exubérance. Mais on oublie souvent que les travailleurs, emboîtant le pas aux étudiants, se mirent massivement en grève, paralysant le pays et déclenchant une crise politique qui mena le régime gaulliste au bord de la chute. Dans quelles circonstances se produisirent ces événements ? Quels en furent les épisodes marquants ? Qui en étaient les acteurs ?

C’est à ces questions que répond Mai 68, histoire d’un printemps, premier livre d’une collection de bandes dessinées historiques dirigée par Didier Pasamonik.

L’ouvrage est préfacé par Daniel Cohn-Bendit, l’un des principaux protagonistes de cette histoire.
[Quatrième de couverture]
Site sur le livre : http://www.mai68-labd.com/

- GACHET Gérard, 68, la grande arnaque. Des maos aux bobos, Paris, Editions Alphée, 2008. [à paraître]

- GARGIULO Gius & SEUL Otmar (Dir.), L’Italie et l’Allemagne à l’épreuve des ‘‘années de plomb’’ (1970-1980). Réalités et représentations du terrorisme. Michel Houdiard Editeur, 2008.

Ce livre offre une reconstruction critique du phénomène du terrorisme en République fédérale d’Allemagne et en Italie, observé dans son contexte culturel et historique à travers les contingences économiques et sociales, susceptibles d’enrayer le recours à la violence.

Chercheurs allemands, français et italiens, philosophes, politologues et spécialistes de l’analyse littéraire et cinématographique, ont relu le terrorisme des ‘‘années de plomb’’ pour mettre en lumière des aspects négligés jusqu’alors d’un passé de violence au cœur de l’Europe. Un passé qui revient aujourd’hui en force avec les nouvelles Brigades Rouges et, au niveau planétaire, la montée d’un terrorisme de type nouveau dont les attentats-suicide n’ont jamais atteint une telle proportion auparavant.
[Note de l’éditeur]

- GATTOLIN André et LEFBVRE Thierry (Dir.), 68 et les médias, quarante ans après [numéro hors-série de MédiaMorphoses], Paris, Armand Colin, 2008. [à paraître en avril]

- GEISMAR Alain, Mon Mai 68, Paris, Perrin, 2008.

Geismar, Cohn-Bendit, Sauvageot : leur photo, poing levé ou mégaphone aux lèvres, à la tête d’une marée humaine, a fait le tour du monde voilà quarante ans et incarne encore aujourd’hui Mai 68.
Au moment où certains croient judicieux de caricaturer ce moment capital de notre histoire récente, Alain Geismar a souhaité livrer son témoignage, expliquer ses choix et ses attentes, faire partager ce que fut, pour lui et des milliers d’autres, le lumineux mois de mai.
On apprendra ici quantité de détails inconnus, mais surtout on comprendra comment s’est levée la vague de m